La Société de Services en Ingénierie Informatique (SSII), devenue Entreprise de Services Numériques (ESN), joue un rôle majeur dans l’industrie informatique. En tant que prestataire dans le domaine, elle est soumise à diverses contraintes. D’une part, elle doit composer entre les besoins de son client et des standards du secteur évoluant de jour en jour. Or, un secteur aussi concurrentiel exige un rythme soutenu pour réaliser un chiffre d'affaires conséquent.
Malgré la pression liée à ses prestations, ces compagnies font également face aux multiples risques liés à leurs activités. Cyber attaques, dommages, mais aussi insatisfaction de la clientèle sont autant de difficultés qui peuvent se présenter. Pour privilégier d’une indemnisation adaptée en cas de sinistres, souscrire une assurance devient indispensable, mais laquelle ?
Pour faire face aux éventuels sinistres qui peuvent survenir subitement du fait de leur activité, les ESN ont accès à différentes offres d’assurance professionnelle.
La Responsabilité civile exploitation est engagée pour les dommages liés au quotidien de l’entreprise assurée et couvre directement le chef d’entreprise. Connue aussi sous l'appellation Rc générale, elle couvre tous les préjudices du fait de l’exercice de l’activité de l’entreprise assurée, que ce soit à sa clientèle ou ses employés. La Rc Exploitation prévoit une indemnisation en cas de :
L’assurance Responsabilité civile professionnelle est conçue pour préserver les professionnels en cas de dommages à des tierces personnes au cours de l’exercice de leur activité. Outre les garanties des assurances classiques, cette couverture inclut une indemnisation en cas de négligence ou de fautes professionnelles. Dans le cas d’une ESN, voici quelques exemples de sinistres couverts :
En cas de litige, les frais de défense sont également pris en charge. Cette assurance est donc obligatoire pour les professions réglementées, telles que les métiers de la santé, d’experts-comptables ou d’agents d’assurance. Si l’assuré prend en main les données informatiques d’un client opérant dans ces domaines, la responsabilité civile professionnelle est tout indiquée.
Avec la Rc pro et la Rc exploitation, les garanties se limitent aux dommages causés à de tierces victimes. Pour davantage de prise en charge, il faudra se tourner vers des garanties optionnelles. Grâce à ces couvertures supplémentaires, les compagnies assurées reçoivent une indemnisation pour les préjudices qu’elles subissent. Les sinistres pris en charge sont par exemple :
Pour privilégier d’une protection optimale, il est recommandé d’adhérer à une assurance multirisque professionnelle. Elle couvre :
En règle générale, la Responsabilité civile professionnelle est incluse. Toutefois, il arrive que les assureurs ne l’intègrent pas dans leurs contrats.
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Pour tous les professionnels de l’informatique, qu’ils soient des ou des freelance, les risques sont bien réels. Baisse du chiffre d’affaire, perte matérielle, perte de crédibilité ou cessation d’activité : des aléas aux conséquences désastreux pour la compagnie peuvent survenir. Il est donc essentiel de bien les connaitre pour les gérer convenablement.
La cyber criminalité est l’un des revers les plus redoutés de l’avancée fulgurante de la technologie informatique. En 2019, cette industrie illicite a fait circuler plus de 140 millions de nouveaux programmes informatiques malveillants ont été écoulés. En février 2022, cette production a dépassé les huit millions.
Les brèches dans le système informatique constituent également un fléau. En 2021, PC Mag relève de 293 millions de brèches informatiques. Par ailleurs, les failles dans les systèmes informatiques ont augmenté de 9,7% par rapport à l’année précédente. Cette vulnérabilité est presque toujours due à une erreur de manipulation.
Sociétés, particulier, gouvernement et banques paient au prix fort l’attaque des cyber pirates. En 2021, IBM estime les dommages liés aux violations de données à 4,24 millions de dollars.
Par ailleurs, les cyber criminels sont de plus en plus performants. Les experts estiment qu’il faut au moins six mois pour s’apercevoir d’une violation de données.
Comme les travailleurs freelance en informatique, les ESN se voient remettre une quantité importante de données par leurs clients. La perte d’informations de haute importante constitue donc un des risques majeurs pour un prestataire informatique. Un défaut de manipulation ou de maintenance des données qui leur sont confiées peut en effet leur coûter des poursuites en justice. En France, ces pertes représentent plus de 400 000 euros en 2018.
La lenteur de l’équipement informatique employé peut pénaliser la production des prestataires du secteur. D’après une analyse de ZD Net, un ordinateur défectueux peut engendrer un ralentissement journalier de 30 minutes. Cumulé sur une année, ce retard équivaut à 14 jours.
Les prestataires du secteur s’exposent également aux poursuites en justice, suite à des manquements professionnels.
Comme mentionné plus haut, les défaillances professionnelles sont à l'origine de près de 95% de la vulnérabilité du système informatique d’une organisation. D’une manière générale, le manquement professionnel fait partie des risques encourus par cette catégorie de fournisseurs. Outre les fautes involontaires, le retard compte également comme motif de non-respect du contrat conclu avec le client. Ce dernier peut alors le poursuivre pour manquement à l’obligation de résultat. Si le contrat porte sur l’obligation de moyens, un manquement à ce titre peut aussi devenir un motif de poursuite.
Pour les professionnels du domaine, la défaillance du matériel informatique serait hautement pénalisant. Un incendie dans les locaux de l’entreprise ou des équipes freelance engagés en renfort est également un risque potentiel. Les ESN, comme toute autre entreprise, ne sont pas exempts des risques de santé de son personnel.
La SSII désigne un prestataire spécialisé dans les services informatiques. Or, le secteur du numérique s’est étendu à plusieurs domaines comme l’infogérance, le conseil et le support client. Le Syndicat professionnel de l’industrie informatique revisite alors le concept. C’est ainsi qu’en 2013, le terme « Entreprise de services numériques a été adopté par le syndicat.
Face à la multitude des besoins existants, ces prestataires proposent un large panel de services aux entreprises. Leurs services peuvent aller de la consultation à la mise en œuvre de solutions technologiques complexes.
Elles sont souvent sollicitées par les entreprises pour leur expertise. En tant que conseil, elles se déploient dans différents domaines :
Les ESN peuvent également créer et mettre en œuvre des solutions informatiques standards ou sur mesure, à la demande. Logiciels, sites web ou applications mobiles : ces prestataires sont généralement polyvalents.
L’infogérance est l’une des activités typiques de ces entreprises. Elle consiste à confier une partie de la gestion de l’écosystème technologique d’une entreprise à un prestataire. Au travers de cette prestation, le fournisseur allège les tâches à leur clientèle, qui peut alors se concentrer sur leur cœur de métiers.
Enfin, pour sécuriser leurs informations, ces sociétés proposent une prise en main relative à la cyber sécurité de leurs clients.
En dépit de la baisse de régime liée au Covid, le domaine du numérique reste attractif. En 2020, les Entreprises de services numériques sont à la source de 530 000 emplois en France, dont 93% en CDI. Les besoins sont tel que 42% des entreprises françaises n’ont pas les compétences nécessaires pour gérer eux-mêmes la sauvegarde de leurs données. Ils doivent donc faire appel à des consultants freelance ou des entreprises qualifiées pour la maintenance de leur système informatique.
Le marché affiche une tendance à la hausse, et devrait atteindre 40,8 milliards d’euros d’ici 2024. En effet, le chiffre d’affaires de ces entreprises connait une croissance de 2,6% en 2021. Opérant en individuel, une SSII enregistre des recettes annuelles de 30 000 à 80 000 euros. Les leviers de cet élan sont :
Pour un opérateur freelance, une ESN enregistrée en tant que micro entreprise et une société de grande envergure, les enjeux ne sont pas les mêmes. Selon l’échelle de déploiement du prestataire informatique, les risques diffèrent en effet de manière significative. Pour le professionnel opérant à petite échelle, des garanties certes intéressantes mais non indispensables peuvent avoir un impact conséquent sur le chiffre d’affaires. A grande échelle, les risques sont plus importants. Adopter une assurance peu couvrante, c’est s’exposer à payer soi-même si les sinistres non couverts surgissaient.
Dans tous les cas, choisir une offre adaptée à ses réels besoins est d’une importance capitale.
Pour aider les professionnels à gérer leurs risques et à trouver une assurance faite pour eux, nous mettons notre expertise à leur disposition. Notre équipe d’experts est en mesure de leur apporter conseil, sans obligation d’engagement. Et pour ceux qui souhaitent s’assurer d’avoir misé sur la bonne offre, nous proposons également un audit d’assurance professionnelle.
Si besoin est, nous sommes en mesure de vous couvrir dans l’exercice de votre activité de professionnel du numérique. Responsabilité civile professionnelle, cyber risques ou encore télétravail font partie des différents contrats à notre portée.
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