Psychopraticien

Pourquoi souscrire une assurance pro quand on est psychopraticien ?

Même si votre activité ne relève pas du champ médical, elle touche à l’intime, à la sphère émotionnelle et psychique des personnes que vous accompagnez. Ce terrain est, par nature, sensible et complexe.

Un client peut se sentir blessé, mal compris ou insatisfait du travail entrepris. Il peut également percevoir un mal-être après une séance et en attribuer la responsabilité à votre accompagnement. Parfois, une simple incompréhension peut dégénérer en litige.

Dans ces situations, une plainte peut être déposée — qu’elle soit fondée ou non. Sans assurance professionnelle, vous devrez assumer seul les coûts de défense, les expertises, et éventuellement les dommages et intérêts.

À l’inverse, une assurance professionnelle vous permet de :

• prévenir les imprévus (litiges, accidents, sinistres...),
• sécuriser votre activité et votre réputation,
• rassurer vos clients sur votre professionnalisme.

Responsabilité civile professionnelle (RC Pro)

La RC Pro est l’assurance de base pour tout indépendant, et elle est particulièrement indispensable dans les métiers de la relation d’aide.

Que couvre la RC Pro ?

Elle prend en charge les dommages causés à un tiers dans le cadre de votre activité professionnelle. Ces dommages peuvent être :

• physiques : un client se blesse en chutant dans votre cabinet,
• matériels : vous endommagez involontairement les effets personnels d’un client,
• immatériels : préjudice psychologique ou moral, mauvais conseil perçu comme ayant aggravé la situation.

Exemple concret : une cliente estime que votre accompagnement a ravivé un traumatisme ancien, et vous rend responsable de son état psychique dégradé. Même si vous avez exercé dans le respect de votre cadre professionnel, une plainte est déposée. La RC Pro prend alors en charge :

• les frais d’avocat,
• les honoraires d’expert,
• les dommages-intérêts éventuellement dus.

Bon à savoir : de plus en plus de fédérations professionnelles exigent une RC Pro pour l’adhésion. Elle est également souvent demandée si vous intervenez en institution, en entreprise ou en cabinet partagé.

Multirisque professionnelle (MRP)

Si vous exercez dans un cabinet, il est fortement conseillé de souscrire une assurance multirisque professionnelle.

Elle couvre notamment :

• les dommages au local : incendie, dégât des eaux, vandalisme, etc.
• le vol ou la casse de votre matériel : fauteuils, ordinateur, bibliothèque, matériel de relaxation, etc.
• la perte d’exploitation (en option) : si un sinistre vous empêche temporairement d’exercer, vous êtes indemnisé pour compenser la perte de revenus

Conseil : Cette assurance peut être personnalisée en fonction de la valeur de votre équipement, de la surface de votre local et de votre activité.

Comment choisir la bonne assurance pour votre activité de psychopraticien ?

Chaque pratique est différente. Il est donc essentiel de choisir une assurance sur-mesure, qui tient compte de vos spécificités.

Voici quelques points clés à considérer :

• Évaluez votre cadre d’exercice : travaillez-vous en cabinet physique, en visio, à domicile, ou dans plusieurs lieux ? Êtes-vous indépendant, salarié ou en micro-entreprise ?
• Lisez attentivement les garanties (et les exclusions) : certaines RC Pro ne couvrent pas les troubles psychologiques, ou limitent la couverture à certaines méthodes.
• Choisissez une assurance pensée pour votre métier : les offres pour psychopraticiens, coachs, sophrologues ou thérapeutes sont souvent plus adaptées qu’un contrat "généraliste".
• Privilégiez la simplicité : aujourd’hui, de nombreux contrats se souscrivent en ligne, sans paperasse inutile, avec un tarif clair et une attestation immédiate.

Questions fréquentes

Est-ce que la RC Pro est obligatoire ?

La RC Pro est obligatoire uniquement pour les professions réglementées (avocats, médecins, architectes, experts-comptables…). Les psychopraticiens n’étant pas une profession réglementée, la RC Pro n’est donc pas imposée par la loi.

Mais attention, même si elle n’est pas obligatoire, elle peut être exigée dans les faits :

• par certaines fédérations ou syndicats professionnels, comme condition d’adhésion.
• par des établissements partenaires si vous intervenez en institution ou en entreprise.
• par des associations de thérapeutes, des organismes de formation ou des plateformes de mise en relation.