1. Se focaliser uniquement sur le prix
L’un des pièges les plus courants est de choisir une assurance uniquement en fonction du tarif affiché. Une offre bon marché peut en effet cacher :
- Des garanties insuffisantes qui ne couvrent pas tous les risques liés à votre métier. Certaines assurances à bas coût offrent une protection minimale qui peut ne pas inclure des éléments essentiels comme les fautes professionnelles, les erreurs de conseil ou encore les dommages immatériels.
- Des plafonds d’indemnisation trop bas, limitant le montant pris en charge en cas de sinistre. Par exemple, une RC Pro bon marché peut proposer une indemnisation plafonnée à 50 000 €, ce qui peut être insuffisant pour couvrir les dommages en cas de litige important.
- Des franchises élevées, ce qui signifie que vous devrez payer une somme importante avant d’être indemnisé. Une assurance à petit prix peut cacher une franchise de plusieurs milliers d’euros en cas de sinistre, rendant l’indemnisation presque inutile pour les petits entrepreneurs.
- Des délais de remboursement plus longs, rendant difficile la gestion financière en cas de litige.
Exemple concret : un consultant indépendant souscrit une RC Pro au tarif le plus bas du marché. Lorsqu’un client le poursuit pour une erreur de conseil, il découvre que son assurance ne couvre que partiellement les frais juridiques et que la franchise est de 5 000 €, une somme qu’il ne peut pas assumer.
📌 Notre conseil : comparez toujours les garanties et les exclusions en plus du prix. Lisez attentivement les conditions générales et choisissez une assurance qui offre un bon rapport qualité-prix plutôt que de privilégier uniquement le tarif le plus bas.
2. Ne pas lire les exclusions de garantie
Chaque contrat d’assurance inclut des exclusions, c’est-à-dire des situations spécifiques où la couverture ne s’applique pas. Un contrat peut sembler complet mais ne pas couvrir des risques essentiels pour votre activité.
Certaines exclusions concernent souvent :
- Les erreurs intentionnelles : si vous causez un dommage de manière volontaire, votre assurance ne vous couvrira pas.
- Les dommages immatériels non consécutifs : certains contrats excluent la prise en charge des pertes financières subies par un client qui ne résultent pas directement d’un dommage matériel ou corporel.
- Les nouvelles technologies et la cybersécurité : de nombreux contrats standards ne couvrent pas les incidents liés aux cyberattaques ou à la perte de données.
- Certaines activités spécifiques : certaines professions à risque élevé doivent souscrire des assurances spécifiques.
Exemple : un consultant en cybersécurité pourrait ne pas être couvert en cas de fuite de données chez un client, car son contrat exclut explicitement les cyber-risques.
📌 Notre conseil : lisez attentivement les conditions générales avant de souscrire et assurez-vous que votre activité est bien couverte. Si nécessaire, optez pour une assurance spécifique adaptée à votre métier.
3. Ne comparer que les assureurs partenaires du comparateur
Les comparateurs travaillent généralement avec un nombre limité d’assureurs, ce qui signifie que certaines offres intéressantes ne sont pas prises en compte. En effet, les comparateurs d’assurance établissent souvent des partenariats avec certaines compagnies, ce qui restreint leur panel d’offres disponibles. Il est donc possible que des assureurs proposant des conditions plus avantageuses ne figurent pas dans leurs résultats.
Un autre inconvénient est que les algorithmes de certains comparateurs privilégient les compagnies offrant des commissions plus élevées, ce qui peut biaiser les recommandations faites aux utilisateurs.
Exemple concret : Un auto-entrepreneur utilise un comparateur d’assurance pour trouver une RC Pro. Le comparateur lui présente trois offres partenaires, mais en cherchant indépendamment, il trouve un contrat plus adapté et moins cher auprès d’un assureur non répertorié sur le comparateur.
📌 Notre conseil : n’hésitez pas à contacter directement d’autres courtiers pour obtenir des devis personnalisés.
4. Ignorer les options et services annexes
Certaines assurances incluent des options précieuses qui peuvent faire une énorme différence en cas de sinistre. Trop souvent, les entrepreneurs se contentent du contrat de base sans prêter attention aux services supplémentaires offerts par certaines compagnies d’assurance.
Voici quelques options essentielles à ne pas négliger :
- Assistance juridique : une protection indispensable en cas de litige avec un client, couvrant les frais d’avocat et de procédure.
- Couverture pour perte d’exploitation : cruciale pour les indépendants et PME, cette option permet d’être indemnisé en cas d’interruption d’activité due à un sinistre.
- Extension de garantie pour certains secteurs : par exemple, des garanties spécifiques pour les métiers du BTP, les professions médicales ou les consultants en cybersécurité.
Exemple concret : un restaurateur subit un incendie dans son établissement. Son assurance RC Pro de base ne couvre que les dommages aux tiers, mais grâce à l’option de perte d’exploitation, il reçoit une indemnisation qui lui permet de maintenir son activité pendant la période de reconstruction.
📌 Notre conseil : ne vous contentez pas du contrat de base. Analysez les options supplémentaires qui peuvent être essentielles à votre secteur d’activité et demandez des devis détaillés pour comparer les services annexes.
5. Ne pas vérifier la qualité du service client
Une assurance pro peut sembler parfaite sur le papier, mais être inefficace en cas de problème si le service client est difficilement joignable ou met du temps à traiter les dossiers.
Un service client de mauvaise qualité peut entraîner :
- Des délais de réponse longs, ce qui complique la gestion rapide d’un sinistre.
- Un manque de clarté dans les explications, rendant difficile la compréhension des procédures de remboursement.
- Une assistance inefficace, qui ne vous apporte pas les solutions adaptées à votre situation.
Exemple concret : un entrepreneur subit un sinistre et tente de contacter son assureur. Après plusieurs jours sans réponse, il se rend compte que la gestion des dossiers est extrêmement lente et qu’il risque de devoir avancer les frais avant d’être remboursé.
📌 Notre conseil : consultez les avis en ligne et testez la réactivité du service client avant de souscrire. N’hésitez pas à poser des questions directement aux assureurs pour évaluer leur professionnalisme et leur capacité à traiter rapidement vos demandes.
6. Oublier de vérifier le montant des franchises
Une assurance à faible coût peut cacher une franchise élevée, soit la somme restant à votre charge avant que l’indemnisation ne s’applique. Plus la franchise est élevée, plus vous devrez payer en cas de sinistre, ce qui peut mettre en difficulté votre trésorerie.
Certaines assurances affichent des primes attractives mais appliquent des franchises disproportionnées, rendant la couverture inefficace pour des sinistres de faible montant.
Exemple concret : un photographe professionnel subit la casse de son matériel d’une valeur de 3 000 €. Il découvre que son assurance impose une franchise de 2 500 €, réduisant fortement l’intérêt de son indemnisation.
📌 Notre conseil : toujours vérifier le montant des franchises avant de souscrire et choisir un équilibre entre prime abordable et franchise raisonnable pour éviter les mauvaises surprises.
7. Penser que le contrat est définitif
Beaucoup d’entrepreneurs pensent qu’une fois souscrit, un contrat d’assurance ne peut plus être modifié ou résilié. Pourtant, la plupart des assurances RC Pro offrent des possibilités d’adaptation et de résiliation selon certaines conditions.
Il est important de savoir que :
- Les contrats d’assurance sont généralement renouvelés automatiquement chaque année, mais vous pouvez les modifier en fonction de l’évolution de votre activité.
- Certains courtiers proposent des ajustements sans frais, permettant d’adapter vos garanties à vos nouveaux besoins sans avoir à souscrire un nouveau contrat.
Exemple concret : un graphiste web ayant souscrit une RC Pro généraliste décide d’élargir son activité vers le développement web. Il découvre que son assurance actuelle ne couvre pas ces nouveaux services et doit donc soit modifier son contrat, soit en souscrire un autre.
📌 Notre conseil : vérifiez les modalités de résiliation et d’adaptation du contrat en cas d’évolution de votre activité. N’hésitez pas à contacter votre assureur pour voir s’il est possible d’adapter votre couverture sans pénalité.
8. Choisir une assurance générique
Les besoins en assurance varient selon les professions. Une assurance RC Pro générique peut ne pas couvrir les risques spécifiques à votre métier, ce qui peut entraîner des lacunes de couverture importantes.
Certaines professions nécessitent des garanties particulières, comme les professionnels de la santé qui doivent s’assurer contre les erreurs médicales et les préjudices causés aux patients.
Exemple concret : un développeur web souscrit une assurance RC Pro classique. Après un incident impliquant une faille de sécurité sur un site client, il réalise que son contrat ne couvre pas les litiges liés à la cybersécurité, ce qui l’oblige à payer de sa poche les dommages causés.
📌 Notre conseil : assurez-vous que l’assurance est bien adaptée à votre secteur d’activité en vérifiant les garanties incluses et les exclusions. N’hésitez pas à comparer des offres spécifiques à votre métier pour éviter les mauvaises surprises.