Une profession non réglementée mais un parcours à ne pas improviser
Le métier de sophrologue n’est pas encadré par un diplôme d’État. En théorie, il est donc possible de s’installer sans formation. Mais en pratique, il est vivement recommandé – voire indispensable – de suivre une formation sérieuse et reconnue.
- Pour acquérir des techniques solides et une posture professionnelle.
- Pour se protéger juridiquement en cas de litige.
- Pour rassurer ses futurs clients, entreprises ou partenaires.
La certification RNCP : un repère de qualité
Certaines écoles délivrent une formation certifiée au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Le titre de sophrologue RNCP, classé niveau 5 (équivalent Bac +2), garantit un haut niveau de professionnalisation et permet l’accès à divers financements (CPF, Pôle Emploi, etc.).
Formation intensive (temps plein) : 6 à 9 mois.
Formation à temps partiel : 12 à 24 mois, souvent choisie par les actifs en reconversion.
Formats disponibles : présentiel, distanciel, ou hybride, avec parfois des cours le soir ou le week-end. De nombreuses écoles proposent un rythme compatible avec une activité professionnelle (cours le week-end, en soirée, ou en alternance).
Qu’apprend-on dans une école de sophrologie ?
Un bon cursus couvre à la fois les fondamentaux théoriques et la mise en pratique professionnelle :
- Techniques de respiration contrôlée
- Exercices de relaxation dynamique
- Visualisation positive et gestion du stress
- Écoute active et posture relationnelle
- Construction d’un protocole personnalisé
- Éthique, déontologie et cadre légal
Certaines écoles proposent aussi des modules en création d’entreprise, communication, ou marketing.
De nombreuses solutions de financement existent, en particulier pour les personnes en reconversion :
- Compte Personnel de Formation (CPF) : certaines formations RNCP y sont éligibles.
- France Travail : prise en charge partielle ou totale dans le cadre d’un projet de reconversion.
- OPCO : pour les salariés ou indépendants via le FAF (FIFPL pour les professions libérales).
- Autofinancement : souvent avec possibilité de paiement en plusieurs fois.
Quel statut juridique pour exercer ?
La micro-entreprise : idéale pour débuter
Simple et rapide à mettre en place, la micro-entreprise (anciennement auto-entreprise) séduit par sa légèreté administrative.
Avantages :
- Inscription 100 % en ligne et gratuite
- Comptabilité simplifiée
- Charges sociales à 22 % du chiffre d’affaires
- Régime fiscal avantageux avec option de prélèvement libératoire
Limites :
- Plafond à 77 700 € (prestations de services en 2025)
- Pas de déduction des frais réels (loyer, matériel, etc.)
EI, EURL, SASU : pour développer son activité
- EI (Entreprise Individuelle) : permet de déduire ses frais, sans plafond de chiffre d’affaires.
- EURL : structure à responsabilité limitée, plus encadrée, avec options fiscales (IR ou IS).
- SASU : statut très souple, adapté à ceux qui visent une croissance plus importante ou des partenariats.
Un sophrologue peut exercer dans des contextes variés :
- En cabinet libéral (seul ou partagé avec d'autres praticiens)
- À domicile, notamment au démarrage
- En entreprise : gestion du stress, qualité de vie au travail
- En visioconférence : pratique de plus en plus répandue
Quelles obligations professionnelles respecter ?
Respect de la déontologie
Même sans ordre professionnel, les sophrologues sont tenus à un comportement éthique :
- Confidentialité des échanges
- Neutralité bienveillante, sans jugement ni interprétation médicale
- Non-substitution au corps médical : pas de diagnostic, pas de prescription
Suivi client et RGPD
Il est conseillé de tenir un dossier anonymisé ou codé, sécurisé et conforme au RGPD (3 à 5 ans de conservation en général). Cela garantit une bonne traçabilité et une protection en cas de litige.
Adhérer à une fédération : un vrai plus
Les principales organisations professionnelles offrent :
- Un code de déontologie
- Des formations continues et supervisions
- Un annuaire professionnel pour être visible
- Un gage de crédibilité auprès des clients et mutuelles
Assurances professionnelles : un incontournable
RC Pro (Responsabilité Civile Professionnelle)
La RC Pro couvre les dommages causés à un client :
- Chute dans le cabinet
- Aggravation d’un mal-être après une séance
- Litige après une intervention en entreprise
Elle prend en charge les frais juridiques et les indemnisations éventuelles.
Multirisque professionnelle
Indispensable si tu exerces en cabinet, l'assurance multirisque professionnelle couvre :
En résumé : les étapes pour devenir sophrologue
- Choisir une formation sérieuse, si possible certifiée RNCP
- Déterminer son statut juridique (micro-entreprise ou autre)
- Mettre en place les bonnes pratiques professionnelles
- Souscrire une assurance RC Pro et/ou multirisque
- Développer son activité en accord avec un code de déontologie